La pyélonéphrite, quelle est cette infection rénale ?

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La pyélonéphrite est une infection rénale bénigne dans la mesure où elle est prise à temps. Cet article vise à vous faire mieux connaître cette infection, ses causes, ses symptômes, le traitement de cette maladie, de même qu’en savoir plus aussi sur la pyélonéphrite aiguë.

La pyélonéphrite c’est quoi exactement ?

infectionrenale

La pyélonéphrite est donc une infection bactérienne des reins.

L’infection se situe, à la base, dans les urines et plus particulièrement dans la vessie, la bactérie oeuvre tout d’abord en cystite qui se transforme donc très vite en pyélonéphrite si le traitement n’est pas fait en temps et en heure.

Il est important de diagnostiquer rapidement une pyélonéphrite car celle-ci pourrait engendrer une atrophie des reins et donc un mauvais fonctionnement de ceux-ci.

Toutefois, la pyélonéphrite n’est pas toujours et systématiquement déclenchée par une infection urinaire. Cette infection touche une partie du rein appelée le pyélon d’où le nom de pyélonéphrite. Certaines personnes présentent plus de risques que d’autres pour déclencher ce type d’infection.

On peut parler également dans le cas de pyélonéphrite de néphrite tubulo-interstitielle.

La bactérie touche donc dans la majorité des cas, les cavités rénales en remontant le long des voies urinaires.
On trouve cette infection plus fréquemment chez les femmes, la majorité des femmes possèdent sans le savoir dans leurs urines les germes de cette infection. Bien souvent cela engendre des spécificités anatomiques et hormonales qui se déclenchent aussi lors d’une grossesse, ainsi cela explique que dans 1 ou 2 % des grossesses la pyélonéphrite survienne.

D‘une manière générale, on parle donc de pyélonéphrite classique et sous sa forme la plus agressive, la pyélonéphrite aiguë que nous allons voir ci-après.

Tout le monde est concerné par la pyélonéphrite, cependant, il existe certaines prédispositions pour les femmes, les petites filles, les adolescentes, les femmes enceintes et les personnes âgées de plus de 55 ans. Quel que soit l’âge, la taille de la vessie et la rétention d’urine dans la vessie jouent aussi un rôle dans cette infection.

La pyélonéphrite aiguë

Toujours infection urinaire d’origine bactérienne, la pyélonéphrite aiguë provoque une inflammation des reins.

La bactérie en cause est le plus souvent de type Escherichia Coli. Les principaux symptômes sont généralement une forte fièvre avec des frissons, des douleurs lombaires violentes, de la tachycardie, de la diarrhée et des vomissements. Les douleurs sont plus poussées sous cette forme que pour la pyélonéphrite dite classique.

Globalement, sous la forme classique, la pyélonéphrite est sans fièvre.

Dans sa forme aiguë, la fièvre est présente et plutôt élevée au moins 39 degrés.

Certains cas de pyélonéphrite nécessitent une hospitalisation. Certains cas peuvent être traités à domicile.
Le traitement principal est des antibiotiques à base de céphalosporines.

Cette maladie nécessite un suivi régulier car elle a tendance à récidiver.

Les causes de la pyélonéphrite

Bien souvent cela commence par les symptômes d’une cystite mal soignée ou non prise à temps. La bactérie, à l’origine de l’infection des voies urinaires basses remonte dans les reins et va créer une infection urinaire forte.

Ainsi, on peut considérer que dans 80 % des cas, la pyélonéphrite est engendrée par une cystite mal soignée.

D’autres causes sont toutefois établies, la constipation par exemple tout comme une malformation éventuelle. Il faut connaître les symptômes de la pyélonéphrite pour avoir plus de chance de la déceler.

L’origine d’une pyélonéphrite peut venir d’une remontée des microbes de la vessie par les uretères mal formés pour aller se fixer sur les reins, on parle ainsi de reflux.
Elle peut venir aussi d’une malformation obstructive ce qui génère un mauvais écoulement des urines, ou encore de la présence de calculs.

Dans certains cas, certains microbes ont une adhésivité plus importante que d’autres sur la muqueuse urothéliale c’est le cas parfois de la bactérie Escherichia Coli.

Les symptômes de la pyélonéphrite

Dans le cadre d’une pyélonéphrite, nous l’avons abordé juste avant, il n’est pas rare de rencontrer les symptômes que sont une forte fièvre, des vomissements et diarrhées pour la majorité des cas.

Il n’est donc pas rare de ressentir à la base une fièvre avec des frissons tout au long du dos ainsi que des douleurs lombaires, parfois des douleurs abdominales sont également de rigueur.
Un état de fatigue général est de mise, et tout comme pour une cystite, l’envie d’uriner se fait plus fréquente et les sensations de brûlures se font aussi ressentir.

La pyélonéphrite peut aussi entraîner un arrêt de l’excrétion d’urine, soit une anurie.
Si vous ressentez ces symptômes, il est donc essentiel de consulter au plus vite votre médecin traitant.

L’analyse d’urine reste primordiale.

Le diagnostic de la pyélonéphrite

Le diagnostic repose essentiellement sur des signes cliniques.
On réalise de suite en cas de suspicion une analyse d’urine, pour cela les bandelettes réactives trempées dans l’urine sont très utiles.
Si la partie réactive qui concerne les globules blancs, pour la détection de ceux-ci est positive, l’infection urinaire est présente.
Si la partie pour les nitrites est positive, la présence de bactéries est signalée.
D’une manière globale, si l’un de ces deux éléments est présent, un examen Cyto-Bactériologique des Urines ou ECBU sera réalisé.
Un traitement sera mis en place sans plus attendre, une échographie des voies urinaires sera sollicité. Un examen de type uroscanner pourra également être de rigueur pour signaler un éventuel obstacle des voies excrétrices.

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Quels sont les traitements pour une pyélonéphrite ?

Les traitements prescrits sont sous la forme de médicaments, sur une bonne hydratation et du repos.

Dans le cas d’une pyélonéphrite aiguë ou obstructive, une opération est souvent nécessaire, donc une hospitalisation sera envisagée, les traitements répondront alors selon la gravité des cas.
Par ailleurs, vous pouvez souffrir aussi d’une pyélonéphrite chronique pour laquelle votre médecin pourra trouver des solutions.

Il faut donc surtout et avant tout se prémunir des infections urinaires et donc des cystites mal soignées. Pour éviter ces désagréments, le meilleur traitement préventif réside à une bonne hydratation pour que les reins accomplissent pleinement leur rôle et dans les meilleures conditions possibles. Il convient de bien soigner l’hygiène intime et surtout les femmes qui sont, de par leur anatomie (urètre et anus) plus exposées à la bactérie responsable de l’infection.

Il ne faut surtout pas se retenir d’aller aux toilettes.

Pour les nourrissons qui peuvent aussi déclencher la pyélonéphrite nourrisson, il convient de bien nettoyer les parties génitales de bébé.

La pyélonéphrite, quels sont les dommages pour les reins ?

appareilurinaire

Le plus souvent et à la suite d’une pyélonéphrite, il est nécessaire de faire des examens complémentaires des reins.
Il est nécessaire de voir si les reins ont subi ou non des dommages ou séquelles.

Il est également de rigueur en cas de pyélonéphrite enceinte de surveiller la tension artérielle par cette pyélonéphrite engendre bien souvent un risque d’hypertension artérielle. A ce titre, pour une femme enceinte on parle aussi de la pyélonéphrite grossesse qui se doit d’être particulièrement suivie pour ne pas déclencher plus tard une crise d’éclampsie, crise convulsive qui peut s’avérer fatale pour le bébé et aussi pour la maman. De nos jours le suivi médical dans ces cas précis est de mise, ainsi les risques connus autrefois sont limités, mais pas totalement éliminés.

Ainsi, vous l’aurez compris, la pyélonéphrite peut avoir des conséquences graves, cette infection du rein n’est pas à prendre à la légère, cette infection peut avoir lieu à tout âge de la vie, chez les enfants comme chez les personnes âgées. Les complications ne sont pas rares surtout en cas de malformation de l’appareil urinaire, on compte notamment dans les causes de complications de l’infection, avec ou sans fièvre, le diabète.
Ainsi, la pyélonéphrite peut engendrer des séquelles comme de l’hypertension, des crises convulsives, le plus souvent chez les femmes qui ont eu une pyélonéphrite en étant enceintes, et le plus souvent, pour mettre en lumière ces éventuelles séquelles, il faut mettre en oeuvre divers examens plus approfondis.

La pyélonéphrite nécessite donc une prise en charge et aussi un traitement de fond qui vise à soigner l’infection. Un traitement symptomatique est également de rigueur pour soulager les douleurs.
Dans le cadre d’une pyélonéphrite obstructive, il faut être hospitalisé et opéré d’urgence, c’est le service urologie qui prend en charge cette maladie.
Dans tous les cas de pyélonéphrite, avec ou sans fièvre, le repos reste toujours conseillé.

Il est tout à fait possible d’être victime d’une pyélonéphrite sans fièvre. C’est la forme classique, la moins violente. Les formes plus aiguës de pyélonéphrite causent en général de la fièvre, au-dessus de 38 degrés.

Aussi, si vous ressentez les symptômes d’une pyélonéphrite, il est absolument nécessaire de prendre votre température, et de consulter rapidement un médecin.

La pyélonéphrite et alimentation : quelles sont les bonnes habitudes alimentaires à prendre ?

Que vous souffriez de cette infection ou que vous en ayez souffert, que vous ayez été traitée ou en cours de traitement contre cette infection, il convient aussi d’adapter une bonne alimentation.

En effet, lorsque vous mangez, la nourriture que vous ingérez est digérée, passe dans le sang, et donc dans les reins.
Pour se prémunir et/ou pour lutter aussi contre tous les symptômes, pour vous soulager, certains aliments sont donc à éviter.

Ainsi, en cas de pyélonéphrite classique, il est conseillé d’éviter le pain, la viande, le poisson, les champignons, les haricots, les saucisses, les oignons, l’ail, le radis, les légumes marinés, les plats trop salés, la moutarde, le café fort, le cacao, et l’eau minérale enrichie en sodium, vous l’aurez compris le rapport entre tous ces aliments est le sel, il faut donc bannir de l’alimentation le sel pour éviter une pyélonéphrite sans fièvre ou infection des reins sans fièvre. Le sel touche les reins, le régime sans sel est donc recommandé.

Pour vous soulager contre les douleurs liées à une pyélonéphrite et avant de consulter votre médecin, il est nécessaire de boire beaucoup, avec une bonne hydratation, les reins éliminent plus facilement les toxines et les impuretés de l’organisme.

Il convient aussi de bien se reposer pour ne pas faire bouger les reins ou un éventuel calcul. Un médecin pourra vous conseiller des analgésiques pour soulager les douleurs, l’aspirine à forte dose n’est pas conseillée.

Ne pas prendre des comprimés à base de vitamine C en cas de pyélonéphrite car trop de ces vitamines peut entraîner des oxalates dans les reins qui peuvent se transformer ensuite en calculs rénaux. Evitez donc et également de consommer trop de fruits.

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Par contre, la cranberry peut devenir un très bon allié, le jus de canneberges peut efficacement lutter contre les infections urinaires, dès les premiers symptômes d’une pyélonéphrite, n’hésitez pas à en boire. Dès une infection soupçonnée, il faut savoir que le jus de cranberry limite de suite la population bactérienne, cela évite donc l’apparition d’une pyélonéphrite.

Pour les reins, rien de mieux que ce fruit !

En termes d’opérations chirurgicales, qu’en est-il ?

Pour un adulte, et pour traiter un reflux, un traitement endoscopique est réalisé. C’est une sonde qui est introduite dans les voies urinaires pour éliminer un éventuel polype ou un calcul qui bloque l’élimination normale des urines.

Pour le cas d’une malformation des uretères, c’est alors une aiguille qui est insérée par endoscopie dans la vessie. Cette intervention permet d’injecter au bon endroit une substance capable d’améliorer les fonctions du clapet.

Chez l’enfant et pour un reflux, l’opération n’est jamais proposée car il faut attendre une maturité qui peut reformer les uretères, le plus souvent, les enfants sont traités à l’aide d’antibiotiques. Par contre à partir de 4 ou 5 ans et si les symptômes persistent l’enfant pourra être opéré, l’opération nécessite alors d’ouvrir le bas ventre pour atteindre la vessie et les uretères.

Si fréquemment, vous ressentez des douleurs aux reins, une gêne lors de la miction, si vous avez de la fièvre, consultez rapidement votre médecin.
Certains remèdes pourront vous soulager mais il est primordial de faire les examens plus approfondis pour découvrir l’origine des maux.

Parfois, l’infection peut être sournoise et pourrait entraîner de graves conséquences, c’est pourquoi il ne faut pas prendre de risques et qu’il faut donc consulter au plus vite.

Parmi les graves complications d’une pyélonéphrite, on peut noter la présence d’un  abcès rénal ou péri-rénal (autour du rein), et une septicémie soit une infection généralisée.
Généralement, ce sont les femmes de plus de 65 ans et les femmes enceintes qui sont le plus exposées à ces complications lourdes.

Vous l’aurez compris, il convient de ne jamais prendre à la légère une petite infection urinaire, il est important de boire chaque jour au moins 1,5 litre d’eau, il convient de consulter son médecin au moindre doute, vous êtes désormais plus à même de penser à cette infection qu’est la pyélonéphrite qu’il ne faut pas laisser s’installer !

En termes d’infection urinaire on fait donc et aussi référence à la cystite et pyélonéphrite et aux futures mamans qui y sont généralement assez sensibles.

En effet, les femmes enceintes sont sujettes aux infections urinaires car l’anatomie féminine, en cet état, favorise donc ces infections, sachant aussi qu’une cystite mal soignée peut vite se transformer en pyélonéphrite.

Pourquoi l’infection urinaire est-elle plus courante pour les futures mamans ?

Pendant la grossesse, l’hormone fabriquée par le placenta appelée la progestérone, ralentit le fonctionnement des muscles y compris ceux de la vessie et des uretères qui sont le chemin de l’urine des reins jusqu’à la vessie et qui deviennent ainsi plus atones.
De ce fait, comme l’urine ne s’écoule pas totalement et comme elle stagne, les bactéries et germes comme colibacilles, notamment pour l’Escherichia co­li qui y pénètrent se développent donc rapidement provoquant ainsi l’infection. Les femmes qui souffrent souvent d’infections urinaires, qui disposent d’un terrain sensible si l’on peut dire et qui désirent un enfant, connaissent le sujet et s’intéressent au fait de calculer sa grossesse aussi et en fonction de tout cela.

Pour une infection urinaire on évoque souvent deux stades, la cystite est le premier, ce qui signifie donc que la vessie est touchée et l’autre stade est donc la pyélonéphrite.
Les premiers symptômes sont connus, brûlures en allant faire pipi, besoin d’aller uriner sans cesse, ne pas vider totalement sa vessie. Si la cystite à ce stade n’est pas prise en charge correctement, elle peut donc évoluer et atteindre les reins, c’est donc le second stade celui de la pyélonéphrite.
Il vaut mieux consulter sans tarder pour éviter la pyélonéphrite et sachant aussi qu’une femme enceinte ne peut pas prendre n’importe quel médicament.
Pour ce second stade, les reins sont donc atteints et pour les symptômes, la fièvre est de rigueur jusqu’à parfois 39°C et des douleurs violentes sont ressenties surtout au niveau du bas du dos. Tout cela peut entraîner des contractions et une modification du col de l’utérus, l’accouchement prématuré est un risque, l’état des reins aussi, une hospitalisation d’urgence s’avère nécessaire.

Les bandelettes urinaires pour la surveillance ?

Dans le cadre de calculer sa grossesse, les femmes qui sont sujettes aux infections urinaires et qui connaissent les risques associés encore plus développés dans l’état de grossesse ont bien souvent et déjà des bandelettes urinaires. Les bandelettes urinaires permettent effectivement un suivi et donnent les résultats dès les premiers signes qui annoncent une infection.
Ces bandelettes s’achètent en pharmacie.
Il est toujours recommandé de boire beaucoup aux personnes qui ont tendance à faire souvent des infections urinaires, mais parfois cela ne suffit pas toujours. Il faut également ne pas se retenir dès que l’envie de faire pipi se fait ressentir, tout comme il est conseillé d’aller uriner après un rapport sexuel. Par ailleurs, quand on va à la selle, il faut toujours s’essuyer d’avant en arrière. La toilette intime, une fois par jour se réalise à base d’un savon doux.
Pour ce qui concerne, ce fruit qu’est la canneberge qui ressemble à une airelle et qui est réputé pour lutter contre le risque d’infection urinaire fréquente, il est important de vérifier sur l’étiquette que le fruit procure 36 mg de proanthocyanidines (Pacs) par jour.

Quoiqu’il en soit en matière d’infection urinaire et surtout si celles-ci sont fréquentes, il vaut mieux toujours consulter son médecin et encore plus en état de grossesse. Ne pas attendre les douleurs insupportables et aussi tous les désagréments connus pour consulter, dès les premiers signes prenez rendez-vous !

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